Vingt-sept de Marche, Nos amitiés rongent nos entraves.

 Nos amitiés rongent nos entraves.



Cette après-midi nous avons joué avec Alexane et Xavier de nouveaux mirages, avec Khata.

Nous reprenons le même dispositif.





Toutefois chacune, en secret, a défini deux manifestations du Paradis des libellules impliquant une forme d'adversité.

Elles sont mélangées. à chaque changement de scène, nous piochons une carte du Paradis des libellules.

à chaque confrontation sera attribué une valeur de dé croissante, débutant à D4.

La joueuse choisit soit d'affronter celle-ci sans conserver sa maîtrise du cours du rêve en lançant un dé de même type. Si son résultat est supérieur à celui obtenu par la joueuse du Paradis des libellules elle y parvient, sinon elle dit sa perte et brûle une attache que choisit la joueuse du Paradis des Libellules,

Elle est dans les choux.

Alternativement la sauvageonne conserve son emprise sur le cours de son mirage et sacrifie une pierre de la communauté ou bien encore renonce et dit sa perte qu'elle choisit librement.

Cette variation, librement inspirée de Weird Horror, nous a offert un système procédural nous laissant cependant l'opportunité tactique de renoncé à certains traits pour en préserver d'autres.











Nous avons joué un peu plus d'une heure, deux manifestations du Paradis des Libellules.






témoignage audio : ici.

Résumé de la fiction :

Ryu, isolé erre le long de la Prypiat. Deux silhouettes de matière noire l'observent. Elle se tiennent sur la barge au bord d'un puits qui exhale la matière dont ce chat et se chien sont. Ils dardent sur le sauvageon un regard de braise qui attise sa peur.

Celle-ci le plonge dans un souvenir où il appris auprès d'un ami le maniement du fleuret et les conditions dans lesquelles il s'arracha à sa captivité, celle des Ouroc.

Alors qu'il peine à extraire son sabot de la gangue de boue, son tortionnaire apparait à son côté et entend l'aider en le portant sur son dos.

Ryu le perce de sa lame, la plongeant dans son flanc.

Le vieux gémit et peine à se redresser. Sa petite fille l'aide et tout deux dresse une table impeccable où ils proposent à Ryu leur invité une magnifique soupe de choux.

Ryu insiste pour que le vieux se souvienne, mais sa lombalgie suffit à lui remémorer les circonstances de sa blessure dans le bas du dos : un coup d'opinel d'un révolutionnaire, alors qu'il servait dans La Renifle. C'était donc lui il y fort longtemps. Le vieux s'arrête ; coincé sur son souvenir rouillé. La Mémé sort du frigo une burette d'huile et lui injecte. Le vieux reprend et alors Ryu l'accuse de l'avoir torturé et tué son ami. Le vieux se récrie qu'il n'a pas pu lui donner la mort puisqu'en Péril dernier ils sont allés pêcher ensemble. Lui mort ?


Une ville en ruines ou les ruines de l'Homme. Des tours effondrées gangrenées par les mousses et les lianes. Au milieu, son regard de réverbère dardant sur la place centrale, non loin du réacteur 4, un colosse de rouille pensif.

Arrive une voyeuse aux pieds nus, vêtue d'un grand ciré jaune. Elle s'arrête prudemment au pied du colosse. De sa main tombe un écureuil paniqué qui était venu glaner des noisettes sur l'épaule du géant.





Elle le rassure. Alors derrière le tronc du noisetier émerge un mémographe, Kasper, qui accuse l'animal de lui avoir mangé son carnet et volé ses mots, puis disparait.

La jeune fille, Six discute avec l'écureuil qui dépose des mots baveux sa main, puis crache des phrases dans la brume qui retombent en marre noir sur le sol.

Il lui parle d'une menace qui pèse sur eux et du danger de Vijh.

Arrivent trois chats, deux gris, deux gros matous fauves et un petit noir.





Ils ronronnent d'aise auprès de Six. Le plus gros se révèle être Katbaïoun et les deux se transforment en chat'homs à point nommé lorsque le colosse s'anime et entreprend d'écraser Six.





Mais Ryu l'emporte à tire d'ailes et ils échappent au colosse qui menace de piétiner le pauvre écureuil. En piquée Ryu permet à Six de récupérer son protégé, mais alors le mémographe reparait et déclenche tous les sprinklers de la ville qui achève de rouiller sur place le Méchaforestier, le denier défenseur de Terrapolis contre les horlas.

Se faisant il réduit en une bouillie sanglante les chats. Beurk !


 épuisé, Ryu s'effondre et perd ses cornes. 




Il se répand bientôt en une flaque de matière visqueuse et noire. En émerge un chat feulant et un chien qui se disputent en contemplant la rivière depuis la berge.


Une très belle partie, merci à Xavier et Alexane !







Commentaires

  1. Un grand merci pour ce retour !

    A. Peux-tu m'informer sur ce qu'est le livre "Cairn" aperçu en photo ?

    B. Le récit de la partie dénote une fiction très poétique, tout à fait dans la veine de Dragonfly Motel !

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    1. A. Cairn est un hack de Knave
      A la lecture c'est un Fripouille 2
      Une proposition initiale dans un cadre forestier ou à tout le moins sauvage, ou chaque emplacement de stockage est l'opportunité de répertorier les effets de la fatigue ou des privations et de réduire le nombre de sauvegardes

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  3. Mes commentaires après écoute !

    C. La musique d’intro me fait penser à « Lullabies », ces ballades d’Asie du Sud-Est mentionnées dans la playlist de Little Hô : https://lescartespostalessonores.bandcamp.com/album/bunong-lullabies

    D. Super revoyotte de Xavier à partir de l’objet mémoriel fleuret !

    E. J’aime bien la téléportation de Ryu dans la salle à manger, sans explication méta, avec Xavier qui joue l’impact en demandant « Qu’est-ce que je fais là ? ». ça relève d’une grande connivence et/ou d’un usage judicieux de supports visuels

    F. Beau champ lexical végétal dans ta description de milieu de partie

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