Dix de Péril, 
la _lume de l'amitié renouée ou le _iano Circée

Où Azur, du bataillon d'exploration de Kiev, libère Vijh, le fils de l'atome sur la forêt qui avance et renoue son amitié avec Circée le piano magique de Linéo.

Durée de la fiction : 1h22.

témoignage audio :  Dix de Péril, la _lume de l'amitié renouée ou le _iano Circée

Localisation : à Kiev, dans les nuages, puis dans la forêt rousse,

le long de la rivière Pripyat.

Cette après-midi avec Xavier et Alexane nous avons joué selon le dispositif arrêté lors du bilan de la session précédente. Nous avons donc joué avec Khata, en mode carte vide, la mission d'élimination du maudit pianiste confiée par la Colonelle à Azur. 

Alexane et Xavier ont joué leurs personnages en joueuses focales en remettant à la pioche les attaches non jouées la fois précédente et en les mêlant à celles conçues en préparation de la session. 

J'ai joué en joueuse magistrale le Paradis des libellules en utilisant comme un guide les 6 cartes non piochées.

 

Résumé de la fiction :

Azur est une enfant incorporée au bataillon d'exploration dans une escadrille spéciale cantonnée au secret.

cantonnement

Ces jeunes filles sont toutes des chimères, des ois'femmes. Elles sont astreintes à un entraînement rigoureux et soumises à un régime alimentaire stricte. Elles n'ont aucun contact avec quiconque sinon Marina l'armurière qui veille à se sur leur poids,  la pousse régulière de leurs ailes et la prise de leurs cachets. Le soir quand elles regagnent leurs perchoirs, épuisées, Linéo une chimère, comme elles leur joue du piano toute la nuit.

Marina

 

Linéo les observe et constate leur mutation graduelle en une escadrille d'anges bizarres d'une maigreur inquiétante. 

Il remarque également que d'étranges rondes de champignons oranges poussent au plafond là ou le souffle des jeunes filles stagne. 

Une nuit parmi d'autres alors, qu'il joue, en funambule sur les cordes de son piano au milieu des nuages, suspendu à ses touches de crainte de s'écraser au sol, Azur s'approche de lui une goupille à la main, cet outil dont se sert Marina pour arracher l'oeil des chimères récalcitrantes. Elle est en chemise de nuit et n'a plus ses ailes.

la goupille

 

Alors qu'il tente de la rassurer surgit un vieil ange tout ridé, qui flotte là, au milieu des nuages, à faire l'aumône. C'est un bonze. 

Linéo n'a rien à lui offrir sinon son amitié. 

Le vieux Drumbog condamné à une solitude éternelle dans le Bardo est profondément touché. 

Il offre à Azur de magnifique plumes 

Elle ne sait que lui donner en échange. 

Elle sourit gênée. Il lui demande de lui céder son sourire, sa joie de vivre, parce que pour mener à bien sa mission elle doit étouffer son coeur, le placer sous l'éteignoir. 

Il lui tient fort la main, qui devient alors une aile magnifique sur laquelle ses mains devenues noires et ruisselantes déposent des paquets d'algues. 

Sa physionomie s'altère. Sa tête toute faite de répugnantes guêpes est dissimulée dans sa capuche. Son sourire est comme une grande plein béante dans son visage. La nuit a oblitéré le jour nuageux. 

Elle tente de lui échapper et chute.

l'inconnu qui a émergé de Drumbog

 

Elle est dans l'armurerie. 

Marina lui remet son casque d'acier et sa Sainte Grenade. 

L'heure de la grande offensive de la guerre patriotique est venue ! 

la Sainte Grenade

Linéo est seul au cœur de la forêt qui avance. Il se souvient de celle qu'il y a suivi. Circée, la petite Circée, mais elle s'est noyée et Linéo n'est pas rassuré. 

Alors de la boue émerge une silhouette qui l'enjoint à se souvenir de sa promesse, il encore temps ! C'est Circée mais elle se fige en une ziome de boue. 

Azur pique vers Forêt, vers la rivière, elle entend Circée et de ses serres arrache Linéo puis lâche la Sainte Grenade une fois rendue haut dans le ciel. 

Elle entend la porcelaine se briser, puis elle est abasourdie. 

Elle se réveille dans la mare avec Linéo qui pleure la perte de son piano. 

Un nuage brumeux le rejoint et se mue en mouton. C'est Circée retrouvée. Elle bêle son amitié.

 

Des champignons oranges poussent sur sa toison. 

Linéo en mange plus que de raison et ce sont les notes de son piano qu'il perd ainsi que le souvenir de la lettre P. 

Un gaminot au gros ventre les aborde. Ivan-Paul. Il dit qu'il est un vétéran du Bataillon. Azur en doute ouvertement. Il dit que lui il "sait faire le le loup",  parce "qu'il a pas de séquelles". Linéo appelle le Lou_. 

Le gamin est irradié et une grosse bouche affamée trône sur son bidon. 

Y mangerait bien le greffier qui accompagne Linéo et Azur, mais cette dernière l'en dissuade. 

Commentaires :

J'avais prévu de jouer avec Fièvres, mais en raison du temps dont nous disposions j'ai repoussé la tentative première à des circonstances plus favorables.

Nous sommes donc restés sur le dispositif arrêté précédemment lors du bilan.

J'ai joué en mode joueuse magistrale et me suis un peu égaré. J'ai pris beaucoup de temps pour évoquer le bataillon et Alexane est demeurée longtemps spectatrice. Je le regrette. Elle m'a dit à l'issue de la partie que cela ne l'avait pas gênée et qu'elle appréciait de découvrir ce cadre et qu'elle cherchait en même temps comment y insérer ce qu'elle envisageait pour Azur.

La rythme de la session est donc alourdi sur la première demi heure par ma tentative peu convaincante d'évoquer le Bataillon d'Exploration. 

Ensuite, fort heureusement, en changeant de décor, (j'ai caché mon visage derrière mes mains et me suis assis au fond de mon siège) le vertige logique est intervenu et la partie est devenue plaisante pour tous et un peu folle. 

La session a été beaucoup plus marquée que la précédente par l'esthétique déployée dans le théâtre de Félix "KF" Beroud Le mur dans l'âme.

Xavier a beaucoup apprécié la fiction, les traits d'humour et notamment la blague finale que je lui lance (une faute d'orthographe mise en jeu en déclinant le mot amitié en tant que verbe), mais aussi le fait que le sens revienne en toute fin. Il s'est beaucoup investit dans la contrainte magique qui a été imposée à son personnage (la perte de la lettre P) et nous avons pu dîner en nous livrant à des jeux oulipiens. Alexane n'était pas en reste et a suggéré de supprimer la lettre "e" la prochaine fois, (je ne pense pas qu'elle lectrice de La disparition pour autant).

J'ai marqué de pierres rouges (enfin des pions runiques de Runequest) le tuiles qui correspondaient à des offrandes qui relèvent du troupeau.

En sus, le retour de flamme oulipien fut un très grand plaisir.

La partie a été émaillée de petits accrocs autour du son. J'ai utilisé ma playlist youtube et de malencontreuses publicités sont venues troubler l'atmosphère.

Sur le même registre je n'ai pas vérifié le niveau d'enregistrement avant de lancer mon zoom, or Gabrielle l'avait utilisé à moindre niveau avant moi et la qualité du témoignage audio s'en ressent.

Voilà de petites anicroches qui ont troublé le plaisir éprouvé à la table.

Toutefois je conclue de cette expérience que Khata est vraiment destiné à être joué en mode carte rouge, en tout cas pour moi qui éprouve quelques difficultés à canaliser mon verbiage.

un oiseau venu se poser sur l'épaule du virtuose Linéo

armement de l'élite du Bataillon d'Exploration

image utilisée pour évoquer la ville de Kiev

image utilisée pour évoquer la bravoure et l'âpreté de la lutte du Bataillon

Alexane joue Azur