Les murmures de Shub-Niggurath

LES MURMURES


DE


SHUB-NIGGURATH




Ce jeu naît de l’écoute.

Ce jeu propose une rencontre.

Ce jeu est un cheminement.


[Présentation]

En chaque horla réside une fraction de La Pensée Primordiale.

Une peur, une angoisse, une envie, une hésitation remâchée, plus forte que les autres qui lui prête vie.

Cette émotion le domine, le structure. Elle lui confère une substance, une perspective.

Cette racine émotionnelle engendre notre effroi. Elle participe de notre humanité.

Bientôt, l'inquiétude la plus tenace sera dissimulée par un voile si épais que ne subsistera qu'une impression assez vague, ténue, de ce que jadis, elle fut.

Le horla, lui, demeurera. Iel se nourrira de cette crainte, se délectera de chaque nuance et la conservera,

jalousement.

Iel demeurera seule à préserver, une fraction de ces êtres dont plus personne ne se soucie.

[Que jouons-nous ?]

Ce jeu est destiné à deux ou trois joueuses, où chacune endosse successivement trois rôles.

Nous jouons l’émergence d’un horla.

Nous observons trois étapes successives : la rencontre, la tentation, la libération.

Chacune des phases sera elle-même scindée en prises de paroles successives par les joueuses.

Il s’agit donc d’un jeu à narration alternée.

Ici, toute énonciation est définitive, et chacune porte dans son tour de paroles des révélations sur le horla qui seront éventuellement amendées lors de l'ultime étape de la libération.





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