Ébréché
Ébréché
verre ébréché qui ne serre plus eau
Règle de bois au tracé semé de o
vertige est grand, plongé si bas
Tréfonds moisi de souvenirs las
La berge lointaine des rivages de nuits
Effraie sans fin le sommeil qui fuit.
Tournent, vrillent, vibrent angoisses vaines
Qui teintent à merveille d'espoir la peine
Et que séant, elles ne renoncent entières
à dispenser l'oubli de ce devenir mari.
Inutile, instant fébrile, trop molle résolution,
Sourde aux rayons de lune, vaine scansion
Du mot âpre qui tord à chaque gorgée
Le fiel se répand et dissout les plaies
Qui partagées, auraient, en une union bénie
l'illusion, puits sans fonds, beauté surgies,
Abîme de ferveur et renoncements rances
Ne peuvent nier la fulgurance de l'absence
Nu, privé de sève, le miel des nuages est tari
Dans l'ombre du souvenir d'un de quelle vie.
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