treize de Marche, Gérard-Hippolyte

treize de Marche,
Gérard-Hippolyte




Cette après-midi, j'ai joué seul à

Donjons & Dominos Millevaux

la variante écrite par Thomas Munier 

du jeu Donjons & Dominos de Romaric Briand.





Tout comme Thomas, j'ai été séduit par la machine à saucisses que propose Romaric Briand. Mais j'ai été déçu que cela ne soit qu'un jeu de plateau.

En écoutant les podcasts de Romaric je me suis dit que je pourrais utiliser Donjons & Dominos comme une mécanique pour jouer en solo dans Millevaux.

Mais Thomas a rédigé une proposition en sept points afin d'obtenir :

"Des donjons forestiers minimalistes mais néanmoins roleplay" avant que je n'écrive le premier mot. Merci à lui.

J'ai retenu les cinq premiers points de sa variante pour ma tentative première, le septième en option, selon l'envie du moment.

J'ai procédé aux tirages des étapes 1 à 4 avant de piocher mon premier domino.

Par ailleurs, j'ai retenu les étiquettes de Houppier afin de jouer cette session comme une incursion de quatre des personnages. 

C'est le seizième tour de ma campagne de Houppier.

Voici ma préparation.

Et quelque photographies prises pendant cette session :








Cette dernière photographie est la sauvegarde faite à la fin du premier niveau.

Les quatre personnages ont survécu, de justesse pour l'Alpha, Marie-Josèphe, qui trop sûre d'elle, a cédé aux sirènes du Horla, un enfant chimérique, abandonné sur la lande, et rongé par les vers. Mais Gérard-Hippolyte, le simple est arrivé à point nommé pour lui sauver les miches.

Vous trouverez ici le témoignage audio.

Mon commentaire :

Lors de ma préparation mon esprit vagabondait d'un personnage à un autre, imaginant d'ores et déjà des éléments de leur improbable errance. 

Les tirages dans leur ensemble étaient pour moi très évocateurs.

Toutefois, dès le début de la session je me suis trouvé désemparé. Comment gérer, avec ma seule voix, les quatre récits, l'aspect procédural, et mon immersion.

J'ai opté, sans parvenir à un résultat qui me satisfasse pleinement, pour ne rien dire des procédures mais les suggérer par les interpellations entre les divers membres du groupe.

Guy-Lucien est l'éclaireur, toujours loin devant les autres, et Gérard-Hippolyte ferme la marche en raison de sa distraction.

J'ai imaginé un Guy-Lucien, au souffle court et au caractère taiseux, avare de ses découvertes, un André-Maurice nonchalant et goguenard, un Gérard-Hippolyte toujours inquiet et une Marie-Josèphe brusque et téméraire.

Dans ma tête, mon groupe a vécu son incursion sur le territoire des bêtes de guerre, inquiet, toujours sur le qui vive et prêt à en découdre.

Plus que leurs péripéties, j'ai éprouvé un certain plaisir à prendre le temps d'évoquer leur environnements pour dire leurs émotions.

Je me suis appuyé sur mes photographies de la semaine.







J'ai beaucoup bafouillé, hésité et le jeu par tour m'a imposé parfois de taire certaines réactions, ou délaisser une interaction au profit d'une exploration requise par la procédure. 

L'écueil majeur toutefois, de mon point de vue, est l'aspect violent et répétitif. Je me suis bêtement senti obligé de décrire la présence des ennemis et de n'envisager d'autre issue qu'un affrontement à mort, vite expédié.

Je pense que j'aurais du prendre le temps de décrire l'approche, l'invective, l'intimidation et la fuite et que cela aurait grandement favorisé mon immersion. Vaincre c'est plus sûrement surmonter l'adversité en évitant l'affrontement.

Après avoir proféré le dernier mot de Gérad-Hippolyte je me suis immédiatement dit que cela mériterait de prendre le temps d'une re visitation. De fait, je pense plutôt que j'y retournerai volontiers en distendant effectivement le récit au sein des tours. Je m'autoriserai l'introspection pour dire un peu, ou beaucoup plus des tourments intérieurs des quatre.

De fait, ce n'est pas l'aventure, mais la mécanique qui m'interdit de suivre seulement le penchant d'un personnage qui m'intéresse. L'aventure, c'est plus vraiment mon truc.

Un mot sur l'aspect sonore. J'ai visité la playlist Marchebranche et découvert quelques albums à l'atmosphère envoutante comme Wildflovers de Nohr.




Cette semaine Eric La Casa a rendu disponible Zone sensible 2, un magnifique opus fruit de l'écoute attentive d'un essaim à Saint-Denis.




Ces deux albums ont grandement contribué à imaginer la lande dans laquelle vagabondaient mes personnages.

Et vous vos dominos vous démangent-ils ?




Commentaires

  1. C'est super intéressant ! J'ai hâte d'écouter la partie !

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  2. A la lecture de la préparation, je me dis que c'est quand même pas mal que tu aies prédéfinis les destinataires des objectifs relationnels des missions de vie et de destin. C'est quelque chose que je fais rarement pour gagner du temps, mais à dire vrai si on prend qq minutes pour le faire, ça peut être fertile.

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