treize d'Opprobre, Victoire Tranquille
treize d'Opprobre, Victoire, Tranquille
Cette après-midi,
j'ai joué seul à
du jeu
de Romaric Briand.
Tout comme Thomas, j'ai été séduit par la machine à saucisses que propose Romaric Briand mais j'ai été déçu que cela ne soit qu'un jeu de plateau.
En écoutant les podcasts de Romaric je me suis dit que je pourrais utiliser Donjons & Dominos comme une mécanique pour jouer en solo dans Millevaux.
Thomas a rédigé une proposition en sept points afin d'obtenir :
"Des donjons forestiers minimalistes mais néanmoins roleplay"
avant que je n'écrive le premier mot. Merci à lui.
J'ai retenu les six premiers points de sa variante pour ma seconde session.
Aujourd'hui, Oriente était Victoire, une jeune fermière servant de guide aux commandos des Mangeurs de vent.
J'ai procédé aux tirages des étapes 1 à 4 avant de piocher mon premier domino.
Par ailleurs, j'ai retenu les étiquettes de Houppier afin de jouer cette session comme une incursion de quatre des personnages.
C'est le dix-huitième tour de ma campagne de Houppier.
Voici ma préparation non préparation.
J'ai joué les cinq premiers tours du niveau 2.
Et voici quelque photographies prises pendant cette session :
Commentaires :
Je suis dans l'ensemble bien plus satisfait de cette session que de ma tentative première.
J'ai effectivement joué les quatre personnages, avec certes, une plus grande affinité pour Gérard-Hippolyte, mais j'ai néanmoins habité un peu plus Guy-Lucien ou Maurice-André. J'ai par ailleurs joué certaines des failles relationnelles de la communauté. J'ai moins investi l'héroïsme abrupte de Marie-Josèphe pour découvrir ses souvenirs avec l'aide de Victoire.
J'ai marqué les changements d'identité par la cloche maître d'hôtel, (presque à chaque fois) et j'ai tenté de respecter l'ordre procédural fixé par Donjons & Dominos. Je ne l'ai plus ressenti comme un obstacle, mais je l'ai plutôt envisagé comme par une contrainte créative. Certes je ne suis pas parvenu à l'employer pleinement à chaque changement de personnage, mais j'ai pu maintenir dans l'ellipse certaines actions ou réactions et ce fut plaisant.
J'ai pris le temps, mais peut-être pas encore suffisamment de m'interroger sur l'intériorité des protagonistes plus que sur leurs choix tactiques.
C'était pour moi une ferme résolution, tout comme l'était initialement l'idée de me départir d'une certaine violence répétitive.
Par ma préparation non préparation, j'ai maintenu un cap martial en conformité avec le contexte proposé de Houppier. Toutefois, je n'avais pas exclu la possibilité de la feinte, de la fuite ou du contournement comme une autre façon d'éliminer un ennemi d'une case occupée, une interprétation toute personnelle de la mécanique initialement imaginée par Romaric.
Toutefois, les pièges que j'ai interprétés comme les mines posées dans la forêt m'ont offert une menace tout aussi considérable pour mes personnages.
J'avais par ailleurs pris le soin contextualiser les ennemis au regard du temps joué, soit le 13 octobre 1944, dans la forêt de Cornimont.
Ainsi je demeure dans un contexte martial, qui autorise la violence de la mécanique, mais par le truchement de la lisière qu'offre Houppier, je reviens, en toute fin de session, sur un temps présent, une forme de contemporain, pour cette fin du tour 4, avec l'exploration du "un souvenir qui fout tout par terr" de Gérard-Hippolyte devenu la rencontre avec Victoire.
Ce souvenir est le souvenir bis du boss octroyé à Gérard-Hippolyte comme un contre-coup schizophrène à sa victoire.
Certains pourront juger que je n'ai pas suffisamment joué l'impact lorsque Gérard-Hippolyte pénètre dans la clairière, un sanctuaire. L'exploration était le fait d'un autre personnage qui a lui profondément ressenti pour sa part la masse d'égrégore.
Après une heure 38 minutes de fiction, je suis parvenu à état émotionnel, ou je n'étais plus en mesure de m'impliquer sans transition au ressenti de Guy-Lucien.
La troisième session reprendra sur la menace qui se profile sur la crète, (l'alignement des Hummel) et l'état second dans lequel se trouve Gérard-Hippolyte.
J'ai pris la liberté, faute d'obtenir aux dés un six, de nantir Oriente d'un trophée.
Sur l'instant, ce trophée à un caractère doux amer qui m'a permis de maintenir la dynamique qui s'est établie autour d'Oriente / Victoire.
Je n'ai joué que 3 cartes questions, un loupé sur le troisième tour, largement compensé par les pistes dramatiques offertes à mon exploration.
De même j'ai joué dans la confusion de ce brouillard de guerre la page du jour (13 d'Opprobre) de l'Almanach. L'entrée pouvais paraître évidente, elle le fut avant le début de la session, mais j'ai rapidement perdu de vue la perspective offerte pour finalement la vivre comme une résurgence de la puissance d'un sixième personnage, la forêt.
La musique a comme souvent dynamisé ma session, avec Nohr comme la fois précédente, un enregistrement historique des actualités de la France Libre du 13 octobre 1944, le morceau Tranquille bien sûr, de Vimala Pons et des manipulations personnelles de Water Me de Stoned Jesus groupe ukrainien très inspiré extrait de leur album pilgrims de 2018.
Qu'en pensez-vous ?
Quelles sont vos suggestions ?
Un grand merci pour ce retour ! Je continue à faire du Donjons & Domillevaux de mon côté, et je confirme qu'on s'améliore au fur et à mesure dans l'exercice de fusionner mécaniques et roleplay !
RépondreSupprimerCela me rassure, merci
SupprimerImpresionnant. La main dans l'écorce, tu prends la tension entre l'implacable mécanique et l'ondoyante fiction.
RépondreSupprimerMerci
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