Insaisissable

 

Insaisissable

tapie dans l'ombre des morts,

sans pensée,

sans mots qui lui soient propres.

Cette après-midi, 

j'ai joué seul à

Donjons et Domillevaux,

la variante écrite par Thomas Munier 

du jeu

 Donjons & Dominos 

de Romaric Briand.

Tout comme Thomas, j'ai été séduit par la machine à saucisses que propose Romaric Briand mais j'ai été déçu que cela ne soit qu'un jeu de plateau.

En écoutant les podcasts de Romaric je me suis dit que je pourrais utiliser Donjons & Dominos comme une mécanique pour jouer en solo dans Millevaux.

Thomas a rédigé une proposition en sept points afin d'obtenir :

"Des donjons forestiers minimalistes mais néanmoins roleplay"

 avant que je n'écrive le premier mot. Merci à lui.

J'ai retenu les six premiers points de sa variante pour ma seconde session. 

Aujourd'hui, Oriente était Victoire, une jeune fermière servant de guide aux commandos des Mangeurs de vent.

J'ai procédé aux tirages des étapes 1 à 4 avant de piocher mon premier domino.

Par ailleurs, j'ai retenu les étiquettes de Houppier afin de jouer cette session comme une incursion de quatre des personnages. 

C'est le dix-huitième tour de ma campagne de Houppier.

Voici ma préparation non préparation.

J'ai joué les tours six et sept du niveau 2.

Et je suis parvenu à la fin du niveau sur une victoire amère. 

Certes Victoire est saine et sauve, mais Marie-Josèphe emportée par sa soif de sang a lancé les dernières grenades du groupe sur le bureau de la scierie, réputé être le nid d'aigle des forces allemandes, alors que ce dernier venait d'être pris par un groupe de goumiers.

Insaisissable, la fiction est d'une durée de une heure et deux minutes.

Commentaires :

J'ai pris un grand plaisir à cette partie en solitaire.

Je me suis plongé dans les sensations et les pensées des quatre personnages et si je n'ai pas tenté cette fois jouer sur leurs liens déterminés aléatoirement, je me suis surpris à découvrir un grand attrait un jouer le Bop. Guy-Lucien, même si son empreinte sur la fiction est mesurée, fut pendant cet épisode, le point d'ancrage des sensations.

Marie-Josèphe est jouée à l'unisson avec les contes cruels du groupe IC3PEAK diffusés lors de ses interventions dans le récit.

Un moyen que l'amour de la boue, la violence les fleurs et les oiseaux se mêlent dans cette scène finale.

Я люблю грязь, 

и это делает меня счастливым

dit la chanteuse Anastasia de ce duo russe dissident de hip-hop 3 point zéro.

André-Maurice a pris également un certain relief, armé des mots puisés à mes lectures de

Génération Néant 

de Frédéric Jacques Ossang.

Gérard-Hippolyte, toujours cher à mon cœur,  m'a permis d'étirer le temps vers un ailleurs et ouvrir sur la prochaine session.

Néandertal Nu de Ludovic Slimak en sera l'assise, au-delà de l'écho d'une conversation nouée avec Thomas Munier autour des néandertals de Millevaux.

Sur la base de l'entrée du jour de l'Almanach, j'ai utilisé le dispositif aubier. 

J'ai décliné les attitudes et les menaces (charbon) avec plaisir, l'ensemble fonctionne plutôt bien et permet d'établir des liens organiques entre les scènes.

Prochaine session donc, je découvrirai la créature, soit avec aubier soit avec laurisylve (en cours de rédaction).