vingt-neuf de Messe ou la singulière chevauchée du factoton au méru de Culà
La singulière chevauchée du factoton
au méru de Culà
Cette après-midi, j'ai joué le niveau 5 de mon errance dans le bois au Sôtré, initiée avec Donjons & Dominos de Romaric Briand.
Toutefois, aujourd'hui, j'ai choisi d'animer ce niveau avec Endosmose, le dispositif présenté dans l'article précédent et La stèle au cœur des plaines de Côme Martin.
De ce jeu cher à mon cœur, auquel j'ai déjà joué avec mes joueuses habituelles, j'ai retenu pour l'occasion les cartes décors, quoiqu'elles ne soient que le décor, et le questionnement qui préoccupe le personnage assez semblable à celui que je suppose pour érarldine / Gérard-Hippolyte.
J'ai lu quelques articles sur la tourbière du Machais, sa faune, sa flore et son histoire.
J'ai glané quelques photographies sur la toile de fonge, de lichens.
Puis j'ai joué pour voir.
J'ai joué un unique domino.
Toutefois les mots glanés au carnet d'esquisse se sont liés assez spontanément avec la carte décor piochée et l'une des entrées du Manifeste :
"Je me souviens".
J'avais joué "à vide" un prologue ou j'avais entamé un dialogue avec Victoire.
Je me suis donc recentré sur l'exploration des souvenirs de Gérard-Hippolyte.
La disparition l'absence est devenue la volonté de conjurer la menace du retour du š.T.O. de Pierre-Camille, l'ogre.
J'ai joué les souvenirs.
Je m'y suis plongé en m'essayant à découvrir ce qui grattait.
J'ai habillé, trituré, altéré, des souvenirs personnels, des souvenirs offerts et des lectures.
L'immersion fut intense.
Je n'ai relaté aucun conflit, aucun véritable affrontement, mais une sourde menace que la solitude du bois laisse ressurgir.
J'imaginai le cavalier sur sa veille carne progressant avec peine dans la gouille, absent, torturé par ses voix intérieures qui lui susurrent les tourments laissés au logis.
Je n'ai pas décrit la tournée en elle-même, le plaisir de Gérard-Hippolyte à se rendre utile pour la communauté des hauts. Elle était présent à mon esprit au travers de souvenirs personnels de l'entraide unissant les mohons sur les hauteurs.
Je suis parvenu à formuler le mot du présent et je n'avais plus l'énergie de poursuivre, d'envisager la hantise, la redite légèrement déformée de la scène.
J'ai en revanche intégré une partie du rituel accompli sur Ritthy Panh dans son film poignant les tombeaux sans noms, pour que dans le présent Gérard-Hippolyte disparaisse et repousse le retour de l'ogre au royaume de Culà.
Gérard-Hippolyte consomme un champignon en forme d'homme sorti de terre pour affronter la Créature.
Ma session s'achève sur l'entrée du vingt-sept de Messe de l'Almanach..
En voici le témoignage audio.
Bonne écoute !
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