Il faudra revenir ! nouvelle esquisse


 Il faudra revenir !

nouvelle esquisse.





Plus je m'attache à écrire ce dispositif ludique et plus il se dérobe.

Entendons-nous, la formulation adoptée est délibérément énigmatique.

La mécanique tourne autour du puzzle. 

Elle se doit de demeurer une énigme, au moins partiellement, tout comme le jeu qui me sert de support. 

Le Rubik's cube était à l'origine un défi lancé à ses étudiants par son créateur : comprendre comment fonctionnait cet assemblage de solides.

Ainsi, je postule que cet objet énigmatique peut matérialiser les paradigmes de Millevaux et les interroger.

Ce n'est pas tant la résolution du casse tête qui est en jeu, mais la fascination comme conduite de l'imaginaire commun ou en jeu pour une version solitaire.

Chaque couleur renvoi à une thématique, un cadre ou théâtre, une temporalité et chaque geste que la joueuse imprime à l'objet lui offre l'opportunité d'aller de l'avant au risque de se perdre un peu plus.

Même si les thèmes abordés sont plutôt sombres et violents, les petites bribes de dialogue suggèrent de les considérer selon une perspective plutôt lumineuse.

L'âpreté n'exclue pas tout espoir.



photographie de Gabrielle Féry, par courtoisie


Outre quelques corrections de coquilles et autres libertés de syntaxes que j'ai cru bon de corriger, je me suis efforcé de suggérer les lisières sur lesquelles je propose que l'on se tienne.

Juste des suggestions et toujours pas de mécaniques précises. 

Je pourrais effectivement recourir à Inflorenza comme le suggérait Thomas, mais je souhaite qu'à la table on demeure imprégné de la première phase, dans cet état distant de rapport au corps, et ne pas avoir recours à des éléments matériels en dehors du cube et du souvenir de la lecture de "Il faudra revenir".

La manipulation de dés, ou simplement d'un crayon pour inscrire la phrase synthétique c'est rompre avec la force acquise dans la première phase du jeu. Cela demeure un jeu. La force se dissipe aisément. Elle est puissante, c'est celle de notre esprit rendu libre de vagabonder, mais elle est tenue aussi. Et je pense que le simple fait de recourir à la rédaction pourrait dissiper le charme.

Je n'ai donc pas exploré la piste du Playmobil vaudou. L'adjoindre à la table serait un beau vecteur, mais je ne vois pas encore comment l'intégrer au dispositif en dehors de toute matérialité.

De même, je poursuis mes lectures. Parmi elles "The Wizards & The Wastes" de John Battle dont la définition de la magie et les mécaniques proposées sont de nature à influer sur mon projet. Elles répondent merveilleusement à l'idée de lisière et aux nécessité de l'économie des souvenirs. Toutefois, l'ancrage est profondément enchâssé sur les principes OSR et je ne mesure pas encore ce je pourrais retenir à bon escient pour mon projet actuel.

Je n'estime pas encore avoir atteint une formulation définitive de "Il faudra revenir", mais sa mouture actuelle me convient plutôt.

Voici donc la nouvelle esquisse de 'Il faudra revenir".

Naturellement tous  commentaires, observations sont les bienvenus et même attendus.


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