Deux de Péril _ Onnir, Nous ne voit Rien


Deux de Péril




ONNIR,




NOUS NE VOIT RIEN




Hier après-midi, j'ai poursuivi mon exploration du Village proposé dans le scenario Animalia de la campagne L'Ordre et le Sauvage de Thomas Munier.

La session offre deux perspectives différentes.

Tout d'abord, Jean-Alain, explore sa solitude, loin de son royaume de Tachycardie.




Je souhaitais aborder ce moment avec une certaine adversité granuleuse, en accord avec la rugosité jouée jusqu'alors hors du Village.

J'ai utilisé Bois-Saule, dans sa version en ligne sur Chartopia.



Mes tirages conduisent à la triste disparition du personnage à nuit brune, à l'issue la troisième journée. 

Nanti du cadre temporel, des lieux, de l'adversité et des questionnements du personnage j'ai créé ledit personnage selon les règles de Troïka




Je me suis strictement conformé aux résultats prodigués par les dés. Le seul élément que j'ai librement déterminé a été l'antécédent de Monarque Solitaire qui me permettait de conserver intact mon arc narratif.









Les créatures ou horlas suggérées par Bois-Saule se sont mué(e)s en une Sorcière de Papier

J'ai déterminé les sortilèges dont elle disposait et le téméraire Jean-Alain a rencontré la Chicotte alors qu'elle cousait une nouvelle peau à l'abri des regards, dans la forêt décharge.


Un roi élevait des mouches et
 le précepteur de son fils,
 des araignées.

Une des araignées mangea les mouches du roi.

Celui-ci très en colère fit mettre le précepteur à mort.

Ce dernier s’envola dans les airs,
 maudissant le roi et sa ville.

à l’instant, la plaine fut submergée par le lac.


Ainsi nait la légende de Jean-Alain,
le roi égaré en Bois-Moussu.

La rencontre fut plaisante à jouer. L'affrontement fut âpre. Et si Jean-Alain terrassa la porteuse de peau, il reçu en retour une fort vilaine blessure. Il erra ensuite fiévreux et affamé dans la forêt, évitant soigneusement de gagner le village de tôles.

Néanmoins, dans son errance, il rencontra une jeune fille du village dénommée Bertille. Elle lui offrit un petit oiseau aux plumes toutes collées qu'il dévora avidement sitôt hors de sa vue.

Au crépuscule, il gîta sous un saule et renonça malgré sa faim à dévorer un chat huant. Déjà, son esprit vagabondait au loin et ne il ne saurait dire si le chat fut épargné à raison de son éloquence ou de la folie du jeune roi.

La blessure, la faim finirent par le perdre, à nuit-brune dans un étrange atelier.





L'affrontement avec la sorcière a été joué avec les cartes d'initiative de Troïka et j'ai obtenu d'excellents résultats pour Jean-Alain et des résultats plutôt médiocres pour La Chicotte, sinon pour les dégâts infligés au roi, sans pour autant atteindre le double six.




Les mécanismes de Troïka sont simples à assimiler, plus subtils qu'il n'y parait au prime abord et offrent un parfum d'aventure particulièrement agréable. Sa part d'aléatoire ménage la surprise et l'incertitude que je recherche, sans impliquer une charge cognitive qui nuirait trop à mon immersion. L'univers baroque distillé dans le descriptif des antécédents, des sorts ou des créatures est savoureux à souhait, plein d'humour et parfois teinté de poésie absurde. J'ai suivi le jeu depuis sa première parution. Sa gamme est riche et offre de belles perspectives de jeu. La traduction française est de qualité et sert à merveille la création de Daniel Sell.

Ensuite, j'ai joué avec Inflorenza de Thomas Munier, les trois mêmes journées du point de vue de Bertille, la jeune fille à l'oiseau.




D'évidence j'adore la liberté qu'offre Inflorenza d'explorer les personnages. J'en ai profité pleinement pour envisager le sordide Village dans le regard d'une enfant. Cette seconde partie de la session, quoique plus brève que la précédente, et sans péripétie tragique, n'en fut pas moins intense.





BERTILLE


Marie-Andrée la pimbêche qui asticote et espionne Bertille.



Lorsque j'ai évoqué les pas sur les talons de la jeune Bertille, j'imaginais alors une cohorte fantomatique rongée par l'animalisme, de simple villageois qui ont fondé tous leurs espoirs dans le CODE.


j'ai utilisé une de mes photographies d'une manifestation entre Saint-Maximin et Chantilly

 pour m'imaginer cette cohorte d'âmes.


Je considère que ce code que dit Chamane, n'est qu'un vieil exemplaire mité du manifeste du parti communisme. J'y perçois un enjeu de drame autour de procès d'intentions, d'attitudes malséantes, de tabous incompris.




Si j'éprouve l'envie d'explorer cet aspect du village,
je n'avais plus l'allant nécessaire.

Ce sera probablement le thème de ma prochaine incursion,
même si je prévois aussi d'y mêler des ours en peluche et des poupées de porcelaine.

Voici les tirages et choix issus de Bois-SauleONNIR

Voici le témoignage audio de cette session :

Onnir, Nous ne voit Rien 

Durée de la fiction : 1h12.

Les auditeurs attentifs noteront que je n'ai pas joué seul. 

En effet, Persée est intervenu dans la partie.





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Commentaires

  1. Très chouette ! L'univers de Thomas est magique et terrifiant. On s'y plonge directement dans cette session. Bravo !

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    1. Merci beaucoup. Je suis très heureux que Millevaux se manifeste.

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