Dix de Péril _ Petit-Pierre et le Cerf Toujours Revenant

Dix de Péril,




petit-Pierre

et le

Cerf Toujours Revenant





Cette après-midi j'ai joué, en solitaire, dans le cadre offert par le scénario Animalia,
une histoire de petit-Pierre avec les jeux


Bois-Saule 


et La Tourbe et la Paupière 



de Thomas Munier.

J'ai interrogé les artifices afin qu'ils me livrent une légende autour du personnage de petit-Pierre

J'ai ensuite utilisé Bois-Saule pour définir deux journées.

Enfin, j'ai consulté La Tourbe et la Paupière afin d'enrichir les réponses de l'oracle préalablement consulté.









Yvon


Pierre est un jeune garçon qui quitte sa maison, en lisière de forêt, pour convaincre son ours en peluche, Yvon de revenir avec lui à sa maison. Camille-père lui a dit qu'Yvon était parti fâché parce que Pierre l'avait délaissé.

Avant l'aube, Pierre, quitte silencieusement sa maison, avec dans son cartable une belle pomme pour le voyage.

Il connaît le bois interdit. Il y a rencontré une gentille ogresse. Lui ne craint pas le bois.




Dans le bois magique, il croise un écur'homme, Sésame. Il lui offre des bonbons à la sève de pin pour qu'il le transporte dans sa brouette sur les hauteurs de la montagne. Sésame dit n'avoir pas rencontré Yvon, mais quand ils se quittent Yvon pointe le bout de son museau sous le rabat de la musette de Sésame.




Pierre traverse un endroit étrange au pied d'une scierie.

Là, il éprouve grand peur et s'enfuit, à l'aveuglette dans la forêt. Epuisé, il s'évanouit et ne s'éveille qu'à nuit brune.





En contrebas, un village de tôles et de planches vermoulues.

Affamé et gelé petit-Pierre gagne une maison qui laisse échapper un gras fumet. Il y a plein de mômes et une vieille femme toute ridée. Elle lui sert une soupe chaude. ça lui fait du bien, même s'il est toujours mal à l'aise. Après trois écuelles pleines, il va s'allonger sur un grabat. Les enfants l'observent et se tiennent à l'écart. La vieille assoupie, une jeune fille, Marie-Epiphanie vient discuter avec lui. Il lui parle d'Yvon. Elle lui dit qu'autour de la mare, est le Cerf Toujours Revenant. Lui saura. Pierre se dit que son ours doit être affamé et il demande à la petite fille de quoi manger pour son ours : des petits cochons. Elle revient avec deux petits cochons, qu'il remise dans son cartable. Elle lui donne aussi des lucioles pour qu'il trouve son chemin. Comme dans un cauchemar, les oreilles pleines de mouchou, il s'enfonce dans les tréfonds de la forêt.



Marie-Epiphanie


A la mare, les pogrelets quittent le cartable et s'approchent de la berge pour fouiller la berge.
Dans de grandes éclaboussures les deux progrelets sont saisis par de grands tentacules et disparaissent dans l'eau noire qui bouillonne, puis étale reflète à nouveau la lune.

Alors, des andouillers émergent de l'eau, puis le corps d'un immense cerf qui irradie de lumière. A l'un des andouillers pend la patte atrophiée d'Yvon. Sa dépouille se mêle aux chairs sanguinolentes du grand cerf.

Yvon s'est métamorphosé. Il est désormais le Cerf Toujours Revenant, la promesse d'une vie sans cesse renouvelée. 





Pierre a choisit de rester à la lisière. Dans une ferme croulante il s'installe.
Il vieillit là en attendant que vienne à lui son amie l'ogresse, églantine.



petit-Pierre


Il ramasse du fer blanc, des balles, des douilles, des boites de conserve et construit un grand manège pour attirer à lui les mômes du village.




En lui dort, la sombre présence, qui une nuit brune comme un cauchemar s'est glissée de la soue à lui, la Mère-Truie.


La séance s'ouvre sur le personnage de petit-Pierre.
La tonalité est plus légère, plus douce qu'à l'accoutumée.
Un ancrage résolument rural où je teinte mes souvenirs glanés au pied des volcans d'Auvergne, à ma vingtaine, de souvenirs enfantins récoltés dans les Vosges.
La rencontre avec Sésame, ne revêt pas pour petit-Pierre un caractère inquiétant. Dès lors la péripétie proposée par Bois-Saule en ressort grandie. Le voleur le promène en brouette et le dépose loin du précieux ours qu'il cherche avec tant d'ardeur.

La seconde journée et son articulation avec la communauté des maladres est plus sombre. J'ai donc joué la scène du point de vue de Marie-Epiphanie, teintant petit-Pierre d'une aura malfaisante, manifestation de l'emprise de Mère-Truie.

Si je suis assez satisfait de mon interprétation de Marie-Epiphanie, je considère ne pas avoir assez évoqué le code qui régit la communauté. La volonté d'éloigner le garçon difforme et habité, hanté est certes une réponse à l'injonction de jeu concernant la communauté, mais je n'ai pas pris le temps de mettre en jeu de conflit autour des injonctions du code, même si j'ai brièvement utilisé le manifeste du parti communiste.

Je ne suis pas parvenu à jouer l'ensemble des contraintes offertes par la tourbe et la paupière. J'ai totalement négligé la proposition de la figure de style mise en jeu. J'ai utilisé le champ lexical, de manière mécanique, sans créer de motifs poétiques. 

Les poèmes proposés en revanche répondaient directement à la situation, établissaient des liens avec le cadre hors champs ou avec la précédente session ou j'ai éprouvé le plaisir de jouer Yvon. En effet, Yvon est un personnage joué dans un scénario Biomasse vendredi, et j'ai éprouvé un grand plaisir à prolonger l'expérience amorcée avec Batty et Silure. Notre foi en Lazar s'incarnant à nouveau, cette fois ci, dans les prémisses d'une guerre. 


témoignage audio : petit-Pierre et le Cerf Toujours Revenant,

durée de la fiction : 1 heure 32 minutes.

Je suis plutôt heureux du déroulé de cette session.

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